Faile est né de la rencontre entre deux artistes : Patrick McNeil né en Californie en 1975 et de Patick Miller canadien né en 1976. Les deux amis se rencontrent très jeunes sur les bancs du lycée et fondent FAILE en 1999. A l’origine le collectif devait se nommer « ALIVE » (en vie), or une boutique new-yorkaise utilisait déjà se nom, ainsi « FAIL » en est un anagramme. FAIL signifie « échec », et dénonce alors le fait d’échouer pour mieux réussir par la suite et mener au succès.
Les deux artistes sont pris d’admiration pour les graffitis, collages, l’histoire de l’art et la culture pop urbaine. En 2000, ils étudient à New-York et découvre l’art de Roy Lichtenstein et de Jean-Michel Basquiat qui vont fortement les influencés. Pendant leurs études, ils rencontrent l’artiste japonaise Aiko Nakagawa qui s’associera à eux jusqu’en 2006 pour établir son art en solo sous le nom de « Lady Aiko ». https://www.instagram.com/ladyaiko_nyc/
Très vite, le collectif est séduit par le caractère éphémère de leurs œuvres. Toute la ville devient un musée à ciel ouvert et cela les fascines. Ils réalisent une centaines d’affiches de femmes nues partout dans Manhattan, l’objectif est de susciter la curiosité des passants, d’introduire une réflexion mais surtout de créer du mystère. Leur art devient progressivement plus féminin avec des inspirations d’images vintage, de la culture pop, des comics, cinéma…
Leur emblème devient assez rapidement un chien, figure animale mordante et qui apparait dans un premier temps dangereux.
Petit à petit, leur art s’importe dans tout le monde, passant par l’Europe avec Londres ou même en Asie. Leur notoriété ne fait que se confirmé lorsqu’en 2003, on organise deux expositions personnelles à Londres et à Tokyo, en 2008, ils réalisent une affiche aux formats plus que monumentaux pour le Tate Modern à Londres, puis Times Square, New-York en 2015.
On peut reconnaitre leur art assez facilement grâce à leurs éléments de compositions récurrents : un élément figuratif (comme une femme nue), un élément plutôt abstrait et quelques mots aux typographies soignées. Voilà la recette du succès du groupe artistique FAILE.
En 2018, ils sont invités à réaliser plusieurs affiches et collage dans la ville de Strasbourg. Première invitation française de cette ampleur pour FAILE, le projet du MAMCS (Musée d’art moderne et contemporain de la ville de Strasbourg) vient magnifier le bâtiment du musée conçu par Adrien Fainsilber en 1998. Pour le musée, FAILE imagine une série de nouvelles compositions qui prend ses sources dans leur rencontre avec la ville. En décembre 2017, Miller et McNeil découvrent Strasbourg pour la première fois et observent avec attention et fascination le patrimoine, l’histoire et les légendes qui forgent l’identité d’une cité qui leur est complètement inconnue. De retour à Brooklyn, ils reprennent les images et souvenirs qui ont jalonné leur séjour pour écrire un poème qui sert de trame à leur projet. Intitulé From The Air We Share, ce poème dominé par la métaphore et le symbole, constitue la trame d’un récit épique, dans lequel apparaissent en filigrane des figures liées à l’histoire et à la culture strasbourgeoises, de Marie-Antoinette à Hans Arp, de la présence du Rhin à celle du diable qui hante la cathédrale.
Progressivement, les deux amis développent leurs supports et dépasse les limites de leurs arts : photographies, graffitis, pochoirs, collages, peintures, sculptures, sérigraphies… Leur but est d’explorer sans cesse de nouvelles formes d’expressions visuelles et cela en fait la force de FAILE art. Pour finir, ils vont au-delà du street art pour supprimer les frontières entre « haute » et « basse » culture.
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